Le test terrain pour que son innovation tienne la route

Lancer un nouveau produit, c’est prendre des risques. C’est investir du temps, de l’énergie, des ressources, avec des garanties de succès parfois limitées.

Mais certains risques peuvent (et doivent) être désamorcés avant d’appuyer sur le bouton de la production industrielle.

• Est-ce que mon produit répond à un besoin ou une aspiration consommateur ?

• Est-ce qu’il s’adresse à la bonne cible ?

• Est-ce que ma promesse est compréhensible ?

• Est-ce que ce qu’on a imaginé fonctionne vraiment dans la réalité ?

Le test utilisateur est là pour répondre à ces questions. Pas pour valider à tout prix, mais pour écouter, observer et ajuster, avant qu’il ne soit trop tard.

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Tester, c’est affiner

Souvent, on imagine le test utilisateur comme un verdict final, qui dira si le produit doit être lancé ou non. Mais le test est avant tout un levier de progression qui permet de :

• Clarifier la tension utilisateur à laquelle on répond ;

• Confronter ses idées aux usages réels ;

• Identifier les points de friction ou d’incompréhension chez les utilisateurs ;

• Optimiser les détails qui feront toute la différence.

Il agit comme un moyen d’itérer à chaque étape du projet. Et surtout : il invite à poser la bonne question au bon moment.

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Étape 1 — En début de projet : valider un besoin, pas un produit

Quand un projet démarre, beaucoup de questions sont encore ouvertes :

• A-t’on bien compris le problème que nous cherchons à résoudre ?

• Est-ce qu’on a la capacité de répondre à ce besoin ?

• Est-ce qu’on arrive au bon moment pour lancer ce produit ?

À ce stade, on a souvent qu’un concept, un croquis, une maquette. Et c’est suffisant.

L’objectif ici est simple : valider qu’on répond à un vrai besoin. Et pour cela, on peut d’ores et déjà rencontrer des consommateurs, pour comprendre leurs habitudes et les confronter à notre concept.

L’entretien individuel, en face à face.

Un format souple, qui laisse le temps d’entrer en empathie avec la personne et de creuser ses habitudes, ses attentes, ses irritants.

L’entretien prend la forme d’une discussion, idéalement chez les consommateurs ou dans le lieu de consommation pour les observer en situation réelle. On y parle d’abord de leur quotidien, pour ensuite soumettre nos pistes et observer leurs réactions.

On peut présenter plusieurs formats à ce stade :

• Un croquis du projet à développer

• Un moodboard de produits similaires

• Un échantillon à déguster, sans pack ni recette affinée

C’est le moment de tester une intention, pas un résultat. Et d’ajuster en fonction des retours.

Étape 2 – En phase de prototypage : tester tous les paramètres du produit

Une fois le produit un peu plus abouti, avec une recette, un usage, un packaging, une histoire à raconter, il est temps de le tester dans sa globalité.

À ce stade, on cherche à savoir :

• Est-ce que la promesse est claire ?

• Est-ce que le goût plaît ?

• Est-ce que le format est pratique ?

• Est-ce qu’on donne envie de goûter ? d’acheter ? de recommander ?

Pas la peine d’investir dans un prototype très abouti à ce stade.

Le plus efficace est d’incarner son produit sous autant de formes que de questions que l’on souhaite poser : Un pack vide à regarder, un échantillon à déguster dans une forme neutre, un “faux-produit” à manipuler.

Le focus group de super-utilisateurs

Le bon outil ici est le focus group : une discussion collective avec un panel de consommateurs triés sur le volet. Ces personnes doivent être représentatives de la cible, mais surtout capables d’exprimer un ressenti personnel, sans se laisser emporter par la dynamique de groupe.

On recommande des séances de 2 heures avec une demie-douzaine de participants, hétérogènes dans leurs critères et leur habitude à l’exercice.

Et surtout : commencer en marque blanche. Sans logo ni a priori pour juger le produit sur ce qu’il est vraiment en le goûtant, le manipulant et le projetant dans leur quotidien.

C’est dans ces échanges que naissent souvent les meilleures itérations. Celles qui font passer un concept de “sympa” à “indispensable”.

Étape 3 – Juste avant le lancement : tester en conditions réelles

À l’approche du lancement, le moment est venu de confronter le produit à une autre échelle. Cela peut se faire dans un supermarché, à la sortie d’un bureau, dans une cantine, un food court, ou un lieu de passage. L’important, c’est que le produit soit présenté à notre cœur de cible sans introduction : comme il le serait en rayon.

On cherche à capter une réaction brute :

• Est-ce que les gens s’arrêtent ?

• Est-ce qu’ils comprennent ce que c’est ?

• Est-ce qu’ils ont envie d’y goûter, de l’acheter ?

• Qu’est-ce qu’ils diraient à quelqu’un d’autre à propos du produit ?

L’objectif est d’avoir un retour plus quantitatif sur le produit, auprès d’environ 200 personnes. Pour cela, on peut disposer des produits en rayon, ou animer un stand de dégustation. Par contre, on ne pourra passer qu’une minute avec chaque personne (dans le meilleur des cas). D’où l’intérêt de bien définir en amont ce qu’on souhaite valider avec ce test.

Et après ? Le test en ligne pour confirmer

Tous ces retours de test permettent de valider des directions et d’affiner le produit dans chacun de ses composants. Une fois ces retours intégrés, et qu’on a bien formalisé la valeur ajoutée de notre innovation, on peut passer à une dernière itération.

Cette dernière phase prend souvent la forme d’un test d’achat en ligne ou d’un test quantitatif. On présente différentes incarnations du produit (designs, recettes, formats) à un panel plus large, pour mesurer lesquelles performent le mieux.

L’objectif ici n’est plus de comprendre pourquoi les gens aiment ou pas, mais de savoir ce qui fonctionne le mieux à grande échelle.

En résumé

Tester ne garantit pas le succès. Mais ne pas tester, c’est prendre le risque d’un échec à cause d’un produit destiné à la mauvaise personne.

Et aujourd’hui, on peut tester tôt, rapidement, à petite échelle, avec peu de moyens mais pour beaucoup de résultats.

Chez Mâche&Maché, on croit à la force du terrain pour renforcer l’innovation. Observer, écouter, comprendre : c’est ce qui permet de faire la différence entre un produit qui plaît sur le papier… et un produit qui reste.

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Nous accompagnons l’industrie agro-alimentaire à confronter leurs innovations au réel, avec méthode et agilité.